X - 243.000 à 191.000 AEC
Complexe glaciaire RISS – Interglaciaire RISS-2 / RISS-3
MIS 7
Climat
Au cours du MIS 8 [cf. carte W], un important lac glaciaire occupait une partie de ce qui est aujourd’hui la mer du Nord. Vers 240.000 AEC, au début de l’interglaciaire MIS 7, c’est la débâcle soudaine de ce lac qui coupa en deux ce qui restait de l’isthme du Pas de Calais et qui transforma en île la très ancienne péninsule britannique. Toutefois, depuis cet évènement cataclysmique, c’est seulement lors périodes interglaciaires pleinement constituées que l’insularité de la Grande-Bretagne peut être constatée ; car l’île retrouve son ancienne nature de péninsule au cours des périodes glaciaires, dès lors que le niveau des mers descend à – 40 mètres au-dessous du niveau de référence actuel. Ainsi, la Grande-Bretagne est-elle plusieurs fois redevenue accessible à pieds secs pour les faunes des périodes glaciaires … mais pas pour les Humains archaïques à qui le passage restait interdit en raison du froid intense qui régnait en ces lieux proche du front glaciaire, où ils ne pouvaient pas vivre faute de savoir confectionner des vêtements ajustés111. En revanche, les débuts des périodes interglaciaires furent des moments extrêmement favorables à la colonisation humaine de la Grande-Bretagne. En effet, à partir du moment où un réchauffement interglaciaire commençait à rendre de nouveau possible la vie humaine aux latitudes relativement élevées du sol britannique, il fallait encore attendre plusieurs milliers d’années avant que la lente fonte des glaces ne fasse remonter le niveau des mers au-dessus de – 40 m et noie alors complètement le détroit de la Manche. C’est dans ces fenêtres propices que les Humains archaïques postérieurs au MIS 8 purent à plusieurs reprises coloniser l’île de Grande-Bretagne sans que cela nécessite une connaissance de la navigation !
Afrique
Avec le retour des conditions clémentes, les Humains Modernes accélérèrent leur colonisation de l’Afrique dans le contexte facilitateur de l’habituelle défragmentation interglaciaire des écozones favorables à notre espèce. Nous avons associés ces Humains Modernes au MSA récent Sangoen (MSA SAN) ; Sangoen dont nous faisons le marqueur typologique de leurs nouvelles facultés cognitives et de leur expansion. Dans la mesure où le Sangoen repose essentiellement sur une base levalloisienne massive, on le classe généralement dans le MSA et donc dans le Paléolithique moyen africain ; mais c’est une convention dommageable à sa compréhension, car il faut souligner que cette industrie ne comprend plus de bifaces et qu’elle commence à contenir quelques-uns des marqueurs typiquement modernes, notamment des éclats lithiques allongés (lames) ainsi que des pigments intentionnellement recueillis, lesquels témoignent nécessairement des préoccupations spirituelles que nous appelons traditionnellement ‘’art’’112. Heureusement, le terme de MSA ‘’récent’’ permet de réparer l’injustice du classement du Sangoen dans le MSA.
C’est peut-être au début du MIS 7 que des groupes *Sangoens d’Afrique de l’Est – possiblement porteurs de variants de l’haplogroupe A00 – remplacèrent les derniers Rhodesiensis d’Afrique du Sud et mirent fin au MSA Ancien Fauresmithien. Egalement, il est possible que ces premiers Hommes Modernes d’Afrique du Sud aient été à l’origine de la disparition des très primitifs Homo naledi / *Habilis naledi, ultimes vestiges du stade Habilis ? Cela parce que leurs facultés accentuées les conduisaient peut-être à mieux prospérer que leurs prédécesseurs et à occuper davantage de terres ?
Nous avançons qu’au cours des plus de 2000 générations qui s’écoulèrent pendant la durée du MIS 7, tous les Humains d’Afrique de l’Est finirent par devenir pleinement Modernes du fait de la disparition de la quasi-totalité des variants génétiques ‘’pauci-cognitifs’’ à proximité du lieu géographique où «était apparue la mutation ‘’normo-cognitive’’. C’est peut-être cette pression de sélection en faveur des variants génétiques Modernes qui explique pourquoi la proportion des marqueurs technologiques modernes augmenta dans la région au cours du MIS 7, faisant insensiblement évoluer le Sangoen du MIS 8 en une industrie qui amorçait une transition en direction du futur Lupembien qui se développera au MIS 6 [cf. carte Y]. On pourrait donc proposer d’appeler MSA *Sangoen-Lupembien (MSA SAN LUP) cette phase technologique de l’Afrique de l’Est du MIS 7, si la précision de nos données permettait de la définir formellement au sein d’un processus graduellement évolutif vers davantage de modernité. Dans le même temps, c’est probablement dans cette région et à cette époque, v. 200.000 AEC, que les haplogroupes ADN-Y A0 et A1 émergèrent à partir de variants locaux de l’haplogroupe A00 ? Ce scénario reste à confirmer. En attendant, nous attribuerons quand même les variants de l’haplogroupe A00 aux groupes Modernes *Sangoens qui quittèrent l’Afrique de l’Est les premiers, et les haplogroupes A0 et A1 à ces nouveaux groupes de transition qui demeuraient pour l’instant en Afrique de l’Est et chez lesquels les outils modernes commençaient à devenir plus fréquents113. En annexe de l’atlas n°3, un tableau permettra de visualiser l’ensemble des haplogroupes ADN-Y de l’Humanité et de les associer à la phylogénie des langues. Contentons-nous ici de préciser que près de 99% des haplogroupes ADN-Y de nos contemporains, sont des variants dérivés de A1.
A la fin du MIS 7, il est probable que les Hommes Modernes – c’est-à-dire les groupes métissés chez lesquels la proportion de variants ‘’normo-cognitifs’’ modernes l’emportait sur la proportion de variants ‘’pauci-cognitifs’’ archaïques – occupaient déjà une grande partie du continent africain. En suivant le marqueur sangoen, nous leur attribuons plus précisément l’Afrique de l’Est, l’Afrique du Sud ainsi que la vallée du Nil et son débouché levantin [cf. ci-dessous]. En revanche, protégé par la barrière d’un Sahara qu’on peut imaginer comparable à celui que nous connaissons aujourd’hui, le Maghreb *Irhoudien conservait toujours une industrie MSA ancienne (MSA ANC). De même, il est probable que l’Ouest africain demeurait technologiquement retard et était toujours peuplé par des groupes Rhodesiensis locaux qui étaient d’autant plus archaïques qu’ils s’étaient mêlés à leurs prédécesseurs Heidelbergensis / Acheuléens [cf. carte Y]. On leur attribuera une industrie MSA ancienne (MSA ANC)
Eurasie
Vers 200.000 AEC, il se pourrait que des groupes sangoens partis d’Afrique de l’Est se soient avancés dans la vallée du Nil avant de déboucher au Levant où apparut alors l’Hummalien (HUM), une industrie en partie laminaire qu’on peinerait à expliquer en un tel lieu si l’on se refusait d’invoquer un mouvement migratoire africain. Le site de Misliya cave – daté de l’extrême fin du MIS 7 ou du début du MIS 6 – a d’ailleurs livré les restes des plus anciens Hommes Modernes d’Eurasie. L’Hummalien proche-oriental du MIS 7 est étonnant : industrie quasi-moderne de ‘’mode 3-(4)’’ succédant à l’archaïque Moustérien local du MIS 8 [cf. carte W], il sera de nouveau remplacé par du Moustérien au MIS 6 [cf. carte Y]. Ainsi prise en sandwich entre deux époques glaciaires de technologie ‘’MSA anciennes’’, il apparait que cette industrie interglaciaire ‘’MSA récente’’ s’est évaporée au début du glaciaire MIS 6 ... En suivant l’hypothèse cognitive et génétique qui structure les pages de l’atlas, de telles données archéologiques en yo-yo pourraient s’expliquer par la succession d’évènements suivante :
1) Début du MIS 7. Arrivée d’une population africaine Moderne et sangoenne dans un Proche-Orient alors faiblement peuplé par des indigènes Néandertaliens et moustériens ; indigènes dont les lointains ancêtres s’étaient installés-là au cours du MIS 9 et dont les ancêtres immédiats avaient été rudement affectés par la sècheresse de l’intense glaciaire MIS 8. Les Néandertaliens locaux contemporains étant peu nombreux, les colons Modernes eurent peu d’occasion de se métisser avec eux ; de sorte que leurs cognitions furent peu altérées et redevinrent rapidement ‘’normo-cognitives’’ sous l’effet de la pression de sélection ;
2) Cours du MIS 7. Développement local de la population Moderne et de son industrie laminaire hummalienne, à la faveur d’un bel interglaciaire ; sans compétition marquée avec d’autres populations ; ce qui permit au comportement moderne de s’exprimer sans entraves.
3) Début du MIS 6. Arrivée en nombre significatif de ‘’réfugiés climatiques’’ Néandertaliens et moustériens114 venus du Nord (Anatolie ?, Arménie ?, Caucase ?), avec pour conséquence un métissage localement significatif ; et donc une régression de l’ensemble de la population proche-orientale au-dessous du ‘’seuil de la pensée abstraite’’ de type Moderne ; phénomène qui entraîna mécaniquement la disparition de l’Hummalien et un retour au Moustérien [cf. carte Y].
Après avoir franchi le Bosphore exondé au MIS 8 [cf. carte W], les Néandertaliens se répandirent en Europe Centrale et Occidentale au cours du MIS 7 interglaciaire, probablement en empruntant à la fois la route du Danube et la route côtière méditerranéenne115. En Europe Centrale – qui était encore tayacienne lors de l’interglaciaire précédant [cf. carte V] –, des bifaces apparurent alors vers 250.000 AEC, c’est-à-dire avant même la fin de l’épisode glaciaire MIS 8 ; ce qui signait probablement les débuts du Moustérien (MOU) dans la région, puisque cette industrie MSA ancienne comprenait encore ces vieux marqueurs lithiques de formes symétriques, hérités des temps acheuléens africains. A partir du début de l’interglaciaire, la colonisation de l’Europe danubienne et rhénane dut être précoce et rapide, ainsi qu’on peut l’inférer de la présence néandertalienne sur l’île de Grande-Bretagne, au bout de cette voie de migration intra-continentale [cf. commentaires ci-dessus, sur les contraintes d’un passage à pieds secs en Grande-Bretagne].
En revanche, l’Europe Orientale du MIS 7 semble être encore demeurée exclusivement tayacienne (OLD+ TAY) ; tandis que l’Europe Occidentale méridionale (Italie du Sud, Espagne) restait *acheuléo-tayacienne (ACH TAY)116 ; dans cette dernière région, la colonisation néandertalienne sera différée à l’époque du glaciaire suivant (MIS 6), probablement dans le cadre d’un mouvement des populations d’Europe moyenne vers des refuges climatiques méridionaux117.
Ce premier Moustérien d’Europe Centrale et Occidentale est parfois qualifié de Micoquien. Ce faciès lithique diversement spécifié est considéré par certains chercheurs comme une forme tardive de l’Acheuléen ou bien comme une variante européenne de l’Acheuléo-Yabrudien levantin ; tandis que d’autres pointent sa similitude avec le MSA ancien africain. Etant donnée l’absence antérieure d’Acheuléen en Europe Centrale, et la forte composante tayacienne de l’Acheuléen d’Europe Occidentale, il devient possible d’interpréter le Micoquien comme le résultat d’une hybridation technologique – sous la dépendance d’un métissage à effet cognitif – entre les immigrés moustériens venus du Proche-Orient et les ‘’indigènes’’ tayaciens et acheuléo-tayaciens d’Europe ; et cela sans exclure l’existence d’authentiques composantes acheuléo-yabrudiennes qui auraient été acquises plus anciennement au Proche-Orient, avant que les ancêtres des Néandertaliens ne pénètrent en Europe. Le faciès micoquien du moustérien perdurera jusqu’à la fin du MIS 5, voire jusqu’à la fin du MIS 3, c’est-à-dire jusqu’à l’arrivée des Hommes Modernes en Europe [cf. atlas n°3]. Dans cette acception large de sa définition, le faciès micoquien du Moustérien finit donc par se confondre avec le Moustérien d’Europe dans son ensemble ; lequel n’était que la version septentrionale du vieux MSA ancien levalloisien des premiers Sapiens africains. Sur les cartes, nous nous contenterons de l’appellation Moustérien (MOU) en Europe.
Comprendre les Néandertaliens classiques d’Europe comme ayant été le produit d’un métissage entre deux races paléolithiques, conduit à ne plus s’étonner qu’on les ait alternativement considérés soit comme des ‘‘Sapiens archaïques’‘ récemment immigrés d’Afrique, soit comme les descendants des ‘’indigènes’’ Heidelbergensis d’Europe118 [cf. carte T]. Cela permet aussi de comprendre pourquoi leur industrie micoquienne comportait à la fois une base levalloisienne massive (venue d’Afrique), mais aussi quelques traits hérités du tayacien et/ou de l’acheuléo-yabrudien (constitués en Europe) ! Cette histoire de mélanges n’eut rien d’unique au cours de la préhistoire, puisque nous avons vu que des cas analogues s’étaient produits plusieurs fois en Europe et au Proche-Orient. Ainsi, la rencontre des Heidelbergensis africains et des Antécessors européens avait autrefois été à l’origine de l’*Acheuléo-Tayacien [cf. cartes R & T] ; tout comme la rencontre des groupes Antécessors tayaciens d’Anatolie et des groupes Heidelbergensis acheuléens du Proche-Orient avait produit l’Acheuléo-Yabrudien ; et tout comme – dans l’avenir du MIS 7 que nous étudions ici – la rencontre des envahisseurs Sapiens Modernes de ‘’mode 4’’ avec les Sapiens Néandertaliens classiques de ‘’mode 3’’ sera à l’origine des industries européennes ‘’de transition’’ au début du Paléolithique supérieur [cf. atlas n°3]. Ainsi, force est de constater que chaque rencontre de nouveaux immigrants avec les ‘’indigènes’’ qui les ont précédés, a modifié l’identité ethnique et technologique du ‘‘Finis Terrae’‘ d’Eurasie extrême-occidentale. Mais il faut également comprendre que ces modifications n’ont à chaque fois été que partielles, puisque chaque intrusion n’a simplement fait qu’ajouter une nouvelle strate sur un empilement de mélanges qui s’est transmis d’époque en époque. Sur le long terme, ce sont ces brassages répétés qui ont forgé les particularismes ethniques des grandes provinces géographiques ; parmi lesquels ceux des ‘’Finis Terrae’’, comme le Finis Terrae européen, sont nécessairement les plus marqués119. Notons bien que ce phénomène n’est en rien spécifique de l’Europe et que nous le postulons à l’identique dans tous les Finis Terrae du Monde [cf. atlas n°3]. Au final, dans ces régions où l’on ne peut pas ‘’aller plus loin’’, il se constitue nécessairement un particularisme ethnique / anthropologique dont les composantes panchroniques ne font qu’être plus ou moins modulé lors de chaque nouvelle invasion, sous la dépendance de la proportion respective des individus intrusifs (généralement assez peu nombreux) et des individus indigènes (généralement plus nombreux que leurs envahisseurs, et cela d’autant plus que ceux-ci ne font que se métisser toujours davantage au fur et à mesure qu’ils s’avancent en territoire indigène).
A l’instar des industries ‘’mères’’ dont elles étaient issues, les industries ‘’filles’’ hybrides sont restées inchangées pendant des milliers de générations. Evidemment, une telle longévité ne peut pas nous parler de culture, mais nous ramène encore une fois aux comportements génétiquement programmés [cf. cartes N], qui peuvent donner des ‘’comportements intermédiaires’’ chez les hybrides [cf. carte R]. En effet, il faut se persuader qu’aux Paléolithiques inférieur et moyen, les industries lithiques d’Eurasie résultaient encore principalement d’habiletés génétiquement programmées qui permettaient de produire en série tels ou tels types d’outils et uniquement ceux-là ! Même si on ne la caricature pas en voulant lui faire dire que nos ancêtres étaient de ‘’simples’’ robots dépourvus de toutes formes d’intelligence, cette hypothèse n’est pas très glorieuse pour eux que l’on aimerait spontanément se représenter comme nous-mêmes ! Mais elle a le mérite d’expliquer les très longs paliers de stagnation des industries lithiques jusqu’au commencement du Paléolithique supérieur ; époque à partir de laquelle les découvertes technologiques et de véritables particularismes culturels s’emballeront [cf. atlas n°3]. Sur le long chemin qui nous relie aux premières formes de vie, les comportements génétiquement programmés ont longtemps prévalu, y compris chez nos plus proches parents ; et restent encore très présents chez nous-mêmes ! Ce n’est que récemment, que – sans pour autant les faire disparaitre – la pensée abstraite et symbolique a entr’ouvert la porte de cette immémoriale prison cognitive et comportementale ; et nous a enfin permis d’innover à grande vitesse. Il n’y a pas d’autre façon d’expliquer pourquoi c’est notre interglaciaire actuel – et non pas l’un de ses prédécesseurs – qui vit l’émergence et le développement d’une civilisation technologique, culturelle et artistique ! [cf. atlas n°3 & n°4].
Les Néandertaliens du Proche- et du Moyen-Orient ont nécessairement sillonné l’Asie Centrale du MIS 7, puisque les sites de Denisova (couches anciennes) et d’Ust-Karakol (piedmonts sud de l’Altaï) contiennent du matériel levalloisien / ‘‘mode 3’‘ dont l’origine typologique occidentale a été reconnue. Sans altérer la vérité, nous rattachons cette industrie au Moustérien (MOU).
En Extrême-Orient, les sites de Jinniushan (Chine, Liaonning, v. 200.000 AEC) et de Dali (Chine, Shaanxi, v. 210.000 AEC) indiquent que la Chine était désormais convertie à l’Acheuléen (ACH). Nous avons vu que cette industrie semble de partout avoir été portée par les Heidelbergensis ; et c’est précisément à Homo heidelbergensis qu’on identifie les restes humains découverts à Dali. Bien que d’autres chercheurs interprètent les mêmes fossiles comme étant des restes de ‘‘Sapiens archaïques anciens’‘, on peut penser qu’ils décrivent eux aussi ‘‘Heidelbergensis’‘ au travers de cette redondance étrange qui connote deux fois le physique primitif des fossiles ! Par ailleurs, l’identification des Heidelbergensis anthropologiques aux Dénisoviens génétiques a déjà été proposée [cf. carte P].
A cette époque, les Erectus ‘’récents’’ (Homo erectus soloensis) se maintenaient encore en Asie du Sud-Est et dans les îles indonésiennes (particulièrement Java), confinés au Sud de leur ancien domaine par la progression des Heidelbergensis arrivés en Extrême-Orient par la ‘’voie du Nord’’ ; nous leur attribuons une industrie oldowayenne ‘’récente’’ (OLD+).
De leur côté, des Erectus ‘’anciens’’ oldowayens (OLD) survivaient probablement au Sulawesi et aux Philippines ; et assurément sur l’île de Flores, sous une forme désormais nanifiée.
Notes :
(111) Les premiers vêtements ajustés seront conçus par les Hommes Modernes, probablement parce qu’ils impliquent une planification des actions dont les Humains archaïques étaient incapables [cf. atlas n°3].Retour
(112) A l’instar des outils, un paquer d’ocre intentionnellement recueilli doit être considéré comme un fossile cognitif ; et même comme un fossile de pensée symbolique [cf. atlas n°3].Retour
(113) Nous venons de faire l’hypothèse que ces groupes étaient globalement plus modernes parce que la mutation ‘’normo-cognitive’’ était plus répandue en leur sein. Mais cela n’explique pas pourquoi les lignées A0 et A1 furent sélectionnées et pourquoi la quasi-totalité de l’Humanité actuelle découle du variant A1 ? [cf. cartes Y & Z 1 atlas n°3]. Ce que nous appelons mutation ‘’normo-cognitive’’ fut-elle plus justement une série de mutations qui conduisit à l’expression des cognitions que nous considérons aujourd’hui comme modernes ?Retour
(114) Exactement comme on le verra au MIS 4, les conditions glaciaires du MIS 6 conduisirent des groupes Néandertaliens moustériens à se replier au Sud. Ainsi, les moustériens levantins du MIS 8 n’étaient probablement pas les ancêtres majoritaires des moustériens levantins du MIS 6. Ces derniers étaient plutôt de nouveaux immigrants venus se superposer aux Hommes modernes hummaliens et diluer leurs gènes ‘’normo-cognitifs’’.Retour
(115) Ce sont les deux grands ‘’boulevards’’ pour pénétrer en Europe ; nous les verrons empruntés lors de toutes les colonisations du continent en provenance du ‘’carrefour proche-oriental’’ [cf. atlas n° 3 & n°4].Retour
(116) Cette répartition géographique est une indication supplémentaire en faveur d’un passage des Néandertaliens par le détroit du Bosphore dont le débouché balkanique conduit à l’Europe centrale et au Nord de l’Europe occidentale via les voies du Danube et du Rhin. Et de là en Grande-Bretagne.Retour
(117) On ne retrouve pas de matériel moustérien dans ces régions au MIS 7.Retour
(118) Le fait que les Néandertaliens classique d’Europe ait été les descendants d’Homo sapiens archaïques africains et d’Homo heidelbergensis européens séparés du tronc africain bien avant eux, doit être pris en compte quand on cherche à dater à quel moment les Néandertaliens (d’Europe) ont divergé des Sapiens sapiens. Car leur ADN nucléaire était probablement hybride !Retour
(119) C’est-à-dire que les caractéristiques raciales des ‘’indigènes’’ perdurent pour partie chez les descendants métissés de leurs envahisseurs, au point de moduler plus ou moins sensiblement leurs caractéristiques anthropologiques et leurs industries / cultures. Il est vraisemblable, aussi, que ces caractéristiques anthropologiques persistent d’autant mieux quand elles sont le produit d’adaptations à des conditions environnementales locales ; comme une faible pigmentation, utile dans les régions septentrionales. Le même empilement de strates ethniques successives pourrait s’être produit de la même façon en Extrême-Orient, l’autre ‘‘Finis Terrae‘ du continent eurasien ; mais avec des ingrédients différents ou en proportion différentes, ce dont résulta les différences anthropologiques observées aux deux extrémités de l’Eurasie. la question de l’origine profonde des races actuelles sera abondamment détaillée dans l’atlas n°3.Retour